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Mère au foyer : Maman à la maison, ou le droit de pouvoir râler

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La question posée par Christelle était « Mère au foyer : vrai travail ? »

Je n’y répondrais pas vraiment, je m’en excuse d’avance.

 

On devrait commencer par bannir le terme de « mère au foyer », tellement peu parlant.

Si on me demandait mon avis, je choisirais la notion d’ »élever ses enfants ». 

 

Après tout, s’occuper du foyer, on le fait toutes et tous. Sans doute beaucoup moins bien quand on bosse à côté (par exemple chez moi, au secours, et vivent les surgelés).

 

Mais il faut l’admettre, quand on part travailler toute la journée à l’extérieur, on choisit de confier une partie de l’éducation des enfants à un tiers.

Des amis à qui j’expliquais comme j’avais du mal à nettoyer le nez de mon petit, et qui m’ont répondu, très satisfaits : « Nous on n’y arrive même pas, c’est la nounou qui gère ».

Mon cousin, qui a laissé la nounou décider quand et comment ses filles allaient être propres. Ce qui ne le dérangeait pas du tout, puisqu’elles passaient le plus clair de leur temps chez « Tatie ».

 

C’est en cela que les mamans qui choisissent de s’occuper à plein temps de leurs enfants se démarquent des autres.

 

Elles se tapent tout !

 

Le long apprentissage de la propreté, les siestes, TOUTES les siestes, les balades, les jeux, les jours de maladie, les poussées dentaires, tous les bains, les ongles à couper, les cheveux à laver, sortir le matériel à peinture, puis tout nettoyer derrière, trouver au quotidien mille et une idées pour occuper, distraire, éveiller ses enfants.

 

Oui c’est un vrai boulot.

 

Et elles ne peuvent rien dire, parce qu’elles se prennent bien trop souvent un « Mais quelle chance tu as, j’aimerais tellement… » dans la poire.

 

Mais il faut être honnête, c’est bon de bosser ! De faire marcher sa tête, de faire un truc pour lequel on est douée, de gagner ses p’tits sous toute seule.

 

D’autant qu’il ne faut pas oublier que l’amour n’est pas éternel, et que de savoir qu’en cas de séparation, on n’aura pas à gérer un retour au boulot en plus de tout le reste, c’est quand même un sacré confort. Oui, ben faut y penser, n’empêche.

 

Et même moi qui bosse à la maison, et qui gère donc beaucoup les enfants,  qu’est-ce que j’apprécie de fermer la porte du bureau en laissant papa ou les grands-parents se débrouiller. De m’éclater dans mon travail, de me sentir utile à d’autres que mes enfants, d’interagir avec des gens, même si à distance.

 

En fait, je ne militerais pas pour une reconnaissance du statut de mère au foyer mais pour une reconnaissance du droit de râler de temps en temps.


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